Moïse  Sadoun                P h o t o g r a p h i e s

Rares sont ceux passant devant un arbre qui s’attardent sur sa morphologie ou sur les détails des divers organes qui le composent, et notamment ceux de l’écorce. Ce tissu de cellules mortes et profondes qui isole et protège, reste un marqueur de longévité, un élément du monde vivant fragile et puissant, mais aussi en danger.
Les fibres de son bois sont tels des épidermes tapissés de stigmates et de souvenirs enfouis, les mêmes que ceux dont nous sommes faits. Ma démarche photographique va consister à transposer cette écorce dense, crevassée et grave en une matérialité vivante, évanescente et mouvante, une surface en attente de mots.