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Les hamadryades    séries 1, 2, 3, 4 et 5      2006-21

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Série 1
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Série 2

Séries photographiques sur l'arbre, le corps, le mouvement

 

Mon choix s’est porté sur la partie de l’arbre où le tronc se démultiplie en deux éléments avant de se propager dans la partie sphérique des branches, le moment où le centre se perd et les marges prennent le relais. Egalement, le parti pris de la verticalité inversé, du retournement de l’axe terre/ciel, fait que l’arbre se dématérialise en corps, que l’esprit s’enracine et devient socle.


Dès lors, il s’agit de lier l’arbre devant moi avec celui qui est en moi, de rassembler les sens, de se mettre en mouvement, de donner vie. Pour cela, il me faut effacer les frontières entre le végétal et l’humain. La stabilité de l’arbre va se dissoudre dans la mobilité qui m’habite.


Ici, il n’est pas question de matérialiser un mouvement en le figeant mais de privilégier l’acte d’appropriation d’un sujet immobile par le mouvement de mon corps. Mon mouvement devient leur corps. Le bois devient mou, l’écorce se métamorphose en chair. Le tronc de l’arbre et le tronc humain vont graviter côte à côte et féconder le champ symbolique. Le monde s’ouvre en même temps que le corps revit. La plasticité devient fluide, la trace picturale accentuant la dimension physique et sensuelle de l’acte photographique.


Cette expérience mouvementée de la vision fait ainsi glisser la frontière entre l’art et la vie dans un mouvement de renvoi du dehors au-dedans, de l’illusion à la conscience.

Moïse Sadoun 1998

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Série 5
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