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Rose Sépalavy            2025

Loin de vouloir aborder la rose sous les critères de beauté, de pureté, de romantisme ou de parure de mort, mon approche prend la forme symbolique de l’apparence trompeuse, du cache-misère qui masque une vérité sous une façade séduisante.

Dans une société où les apparences jouent un rôle majeur, la rose peut signifier occulter des problèmes, travestir des relations superficielles ou éphémères, voire être utilisée comme moyen de diversion ou de dissimulation d’injustices ou de problèmes sociaux. Dans mes photographies, elle devient une métaphore de la manière dont la société valorise des apparences idéalisées, en filtrant ou cachant la réalité pour donner l’illusion de l’harmonie, tout en ignorant les véritables enjeux ou les frustrations. Certaines photographies opposent le vivant et le décoratif  par le choix du noir et blanc pour les éléments enracinés dans le réel et de la couleur pour les éléments symboliques, et ce pour souligner l’esthétisation et l’invisibilité de la misère.

Les diptyques en noir et blanc insistent sur le contraste entre l’artifice éphémère et la permanence du vivant.

Sous le vernis  2025   (extraits d'une série linéaire de 50 photographies)

La fleur masque littéralement le visage, le lieu d’expression, d’identité, d’humanité, cette partie du corps qui expose l’intime, le vécu, l’émotion brute, tout est gommé. Ce geste plastique agit comme un « cache-misère » au sens littéral et figuré. Les postures relâchées, le mobilier froid et répétitif, la lumière crue de la rue, tout suggère une routine, une lassitude, une attente ou un abandon figé dans le temps.

Ce camouflage devient une métaphore d’une société qui préfère enjoliver plutôt que regarder en face la vieillesse, la solitude ou la marginalité. Sa construction sérielle, questionne la répétition des destins, la standardisation des existences en contexte urbain, et la superficialité des interactions.

L’important n’est plus d’être, mais d’afficher une façade agréable, socialement acceptable, polie, rassurante, celle de la société du paraître

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